
par Jean-François FAÜ
EHESS, Pr honoraire Université internationale Senghor d’Alexandrie
Au Moyen Âge, le Languedoc fut marqué par une forte présence de croyances populaires et de pratiques superstitieuses.
Région de culture mixte et de résistance à l’autorité religieuse, elle devint un terrain propice à la diffusion de la sorcellerie.
Dès le XIIIe siècle, l’Église catholique, préoccupée par l’hérésie cathare, institua l’Inquisition pour contrôler les déviances religieuses.
Cette institution ecclésiastique poursuivit également les actes jugés magiques ou diaboliques. Les bûchers et procès pour sorcellerie se multiplièrent aux XIVe et XVe siècles, touchant souvent des femmes isolées ou guérisseuses.
Pourtant, malgré cette répression, les superstitions restèrent vivaces dans les campagnes.
Le Languedoc illustre ainsi l’échec partiel de l’Inquisition à effacer des traditions profondément ancrées.
Ce contexte révèle le décalage entre religion officielle et croyances du peuple.
Entrée libre et gratuite