L’Académie Royale des Sciences et Belles Lettres de Béziers
C’est le 19 aout 1723 qu’a lieu la première séance de l’Académie de Béziers.
Elle est fondée sur le modèle de l’Académie Française à l’initiative de l’avocat Antoine Portalon, du physicien Dortous de Mairan et du docteur Jean Bouillet.
L’Académie de Béziers apparaît alors parmi les premières du royaume, peu après Lyon et Bordeaux.
Elle doit sa notoriété à l’un de ses fondateurs, le célèbre mathématicien Dortous de Mairan, membre de l’Académie des Sciences.
Mairan était proche du cardinal de Fleury, il soutiendra les activités de cette académie tandis que le Docteur Jean Bouillet en sera le véritable animateur.
Mairan obtiendra son statut d’Académie en Académie Royale des Sciences et belles lettres en 1766.
Tout au long du XVIIIe siècle l’Académie maintiendra une activité soutenue en produisant une quantité de travaux qui seront publiés à Béziers et diffusés à Paris. Elle disparaîtra comme ses semblables en 1793.
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La Société Archéologique, Scientifique et Littéraire de Béziers
La Société archéologique de Béziers naît le 28 octobre 1834, à l’initiative de Jacques Azaïs avocat et André Boudard bibliothécaire.
Elle est construite sur les vestiges de l’ancienne Académie Royale de Béziers, créée cent ans plus tôt et abolie au début de la Révolution.
Lors de sa création, la Société archéologique fait figure de pionnière au plan national à l’heure du réveil des études historiques initiées par Guizot, Mérimée et Michelet.
Elle étudie, l’archéologie, la numismatique, l’architecture, les archives, les langues anciennes et publie régulièrement ses travaux dans un bulletin dont la réputation dépasse rapidement les limites de la contrée.
En 1838, elle s’ouvre précocement à la Renaissance de la langue et de la littérature d’oc en instaurant un concours de langue romane.
Devenue Société archéologique scientifique et littéraire en 1859, elle est reconnue d’utilité publique en 1874, la première du département de l’Hérault.
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L'Hôtel Bergé
Les collections de la Société archéologique réunies dans l’Hôtel Fabregat rejoindront en 1989 l’hôtel Bergé.
Cet hôtel situé au cœur de la cité, anciennement hôtel de Gineste (du nom de son précédent possesseur) sera emménagé en demeure bourgeoise dans le goût du XIXe siècle par le Docteur Bergé.
Ce dernier était dentiste ayant fait ses études à Chicago au début du siècle.
Il est légué à la ville en 1986, suivant le vœu de son donateur, passionné d’art, de littérature et de culture, pour accueillir la Société archéologique et un musée des arts décoratifs qui n’a pas vu le jour.
Siège actuel de la Société, l’Hôtel Bergé accueille aujourd’hui les chercheurs qui consultent sa bibliothèque ou ses archives, les membres qui suivent les conférences données dans ses salons et le public de passage pour visiter ses appartements de prestige.
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