Dans son manuscrit sur les antiquités de Béziers, daté de 1628, Anne de Rulman relève l’emplacement de la statue de Pépézuc « à l’entrée de la rue française au coin d’une boutique ».
Héros de la cité, à l’époque des guerres de cent ans, le mythe de Pépézuc dont le nom signifiait « pied lourd ».
Il survivra à travers le temps par l’exhumation d’une statue romaine des vestiges antiques de la ville, qui sera érigée sur les lieux du récit.
Cette statue de marbre de l’époque romaine placée au départ de la rue française serait la représentation de l’empereur Auguste ou la statue d’Hercule.
D’autres y voient celle de l’empereur romain Tetricus fils (fin du IIIe siècle), chargé de la réparation de la voie Domitienne.
Le personnage sera alors associé à l’histoire de la ville et sa statue fera l’objet de vénération de la part des biterrois.
Lors des fêtes annuelles des Caritats (charités), qui ont lieu à l’Ascension, la statue est « badigeonnée d’un lait de chaux ».
Elle est pourvue de ses attributs guerriers et virils, garant de la virilité des hommes et de la fécondité des femmes, mise en scène par le carnaval.
Tous les défilés, passaient aux pieds de la statue de Pépézuc qui était saluée par les autorités, les drapeaux et la musique.
Le 16 mai 1616, jour de la fête de l’Ascension est représentée pour la première fois la pièce intitulée « L’Histoire de Pépézuc » qui fera entrer Pépézuc dans la littérature.