LE COIN DES CURIEUX, N ° 46

Un neveu de Frédéric Mistral, vivant au mas du Juge à Maillane était en pension chez des parents à Béziers de 1853 à 1857, pour suivre sa scolarité chez les Frères des Écoles Chrétiennes, s’amouracha de Philippine, fille de Mathieu Cauffopé, propriétaire de deux maisons sur les Allées Paul Riquet.
Les parents du jeune Mistral, hostiles à cette liaison, s’opposèrent au mariage.
Le jeune éconduit, de retour à Maillane, se défenestra le 7 juillet 1862.
Frédéric Mistral très affecté par ce drame, le confia à son ami Alphonse Daudet sans se douter qu’il en ferait le thème d’une nouvelle intitulée l’Arlésienne.
Publiée dans Les Lettres de mon Moulin, en 1869, la pièce sera adaptée pour le théâtre en 1872 sur une musique de Georges Bizet.
L’exploitation de ce fait divers transformé en œuvre littéraire, rencontrera un succès inédit par le fantasme auquel il venait de donner naissance : celui de «la femme qu’on ne voit jamais mais dont on parle toujours…».




En savoir plus :
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Pierre Roubert, « Histoire d’un drame » l’Arlésienne était de Béziers, Bulletin de l’Académie du Var, 2003, p. 230-233.
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Jules Véran, « L’Arlésienne était de Béziers », Le Figaro littéraire du 4,5 juillet 1942.