L E C O I N D E S C U R I E U X , N ° 19

Publié pendant 16 ans, du 15 juin 1876 (n°1) au 11 octobre 1891, le Journal des abrutis est l’œuvre du biterrois Auguste Capdeville (1855-1934).
Poète, écrivain, publiciste, Auguste Capdeville écrit sous plusieurs pseudonymes dont l’anacyclique : Ellivedpac, Paul d’Orcières, Saint-Emilion, Prosper Devielle, Maxime Gérard, Célestin Robert.
Il collabore à de très nombreux journaux : La Libre Parole, La Patrie, Le Tintamarre, L’Écho des Jeunes, La Plume, L’Étincelle, Le Rigolo, Journal des petits chéris, l’Écho des coiffeurs illustrés, la Brise du soir, Le Décadent littéraire et artistique, le Découpage pour tous, le Rire, le Phare, Le Midi frondeur, la Musette…
Il y publie poèmes, jeux d’esprit, textes humoristiques, calembours.
Il sera lauréat de nombreuses sociétés artistiques et de littéraires de France et de l’étranger.


Capdeville vivra durant 20 ans, à Barcelone avant d’y décéder en 1934. Il légua un tiers de sa fortune à l’Académie Française et un tiers à la Société archéologique de Béziers à laquelle il avait offert sa bibliothèque, et en 1922 son portrait réalisé par Gaston Cugnenc.
Depuis 1935, L’Académie Française décerne un prix Capdeville sur le sujet imposé :«Amour d’un fils pour sa mère» pour une composition qui ne doit pas excéder 100 vers, tandis que la Société archéologique fonda en 1937 un prix littéraire sur «le Devoir» éteint dans les années 80.
Il sera inhumé à Villeneuve les Béziers le 26 avril 1934.
Épitaphe Anticipée
Ci-git le pauvre Ellivedpac,
A cent mètres de Villeneuve ;
Sa triste mort cruelle épreuve,
Lui donna le dernier coup… crac !
Qu’à ce sujet nul ne s’émeuve ;
Un beau jour on est dans le sac,
Et le cœur ne fait plus tic-tac ;
Moi, je ne laisse point de veuve…
Pas plus de veuve que d’enfants !…
Chantez des couplets triomphants
Sur ma tombe, gais camarades…
Tandis que je repose en paix
A l’ombre des sapins épais
Près de la Villa des Arcades !


