Lors de son séjour à la Villa Médicis, le sculpteur Antonin Injalbert réalise le Titan, une œuvre majeure qui marquera sa carrière et qui reviendra à sa patrie natale.
En 1878 Injalbert dira : « …Mon idée embrasse une idée générale, il pourrait s’intituler L’Esprit moderne domine le monde…
Sur les épaules d’un Titan qui ploie sous le faix (personnification du passé qui s’écroule) est la boule du monde sur laquelle est assis en triomphateur.
C’est un jeune génie tenant haut levé d’une main un flambeau tandis que de l’autre bras en avant levé également a le geste oratoire qui embrasse le monde entier ».
Le Titan supportant le monde est présenté au Salon en 1883. La statue est demandée par la ville de Béziers en 1884, pour être installée au Plateau des poètes, jardin public, œuvre des frères Bulher, réalisé à la demande du maire Fabregat et ouvert depuis 1867.
De 1890 jusqu’en 1892 Injalbert dirigea l’installation du Titan dominant la fontaine monumentale inaugurée le 14 juillet 1893.
Les bustes des poètes viendront par la suite orner les allées du jardin.
Il y a ceux de Victor Hugo, Viennet et Rosier en 1902, Jacques Azaïs et Gabriel Azaïs en 1904, Benjamin Fabre en 1923, avant Jean Laurés, Jeanne Barthes et Jean Bonicel.
Le Titan d’Antonin Injalbert
En savoir plus :
- Anonyme, « Inauguration des bustes de Jacques et de Gabriel Azaïs », Bulletin de la Société Archéologique de Béziers, 1905-1906, tome 6, p. 5-7
- Cadenat, Jules, « Histoire de l’escamotage du Titan », Bulletin de la Société Archéologique de Béziers, 1945, p. 11-14
- Lapeyre, Claude, « Le plateau des poètes », Bulletin de la Société Archéologique de Béziers, 1984, p. 53-55
- Le parcours des poètes