La gare du Nord retrouvée

Côté Ouest de la Gare du Nord, fut ouverte en 1877 une ligne desservant les gares de Lignan, Maraussan, Maureilhan, Réals, Cessenon, Prades sur Vernazobres, Pierrerue et Saint-Chinian.

En 1902, une ligne de tramway électrique permet même de relier cette gare au centre-ville et à la Gare du Midi.

Les plus anciens se souviennent de son bâtiment central qui comprenait la salle de départ/arrivée et l’enregistrement des marchandises. La cour d’accès donnait alors sur l’avenue de Pézenas.

En savoir plus
Anciennes voies ferrées / Passes-montagnes 
Michel Fournier, « L’urbanisme biterrois », Bulletin de la Société archéologique scientifique et littéraire de Béziers, 1984, p. 69-72  
Philippe Marassé, Dans l’arrondissement de Béziers-Saint-Pons. Les voies de communication routières et ferroviaires et leur impact sur l’économie et la viticulture aux XIXe et XXe siècles, Béziers, Société archéologique, 2007 (Cahier XIV) 
 
Illustration
Béziers, Avenue de Pézénas et Gare du Nord

Camille Saint-Saëns inspiré par Béziers

Camille Saint-Saëns (1835-1921) dont on commémore le centenaire créa à Béziers Déjanire en 1898 et Parysiatis en 1902.

C’est par les liens d’amitié qu’il entretient avec Fernand Castelbon de Beauxhostes (1859-1834), propriétaire viticole et mécène, que Saint-Saëns utilise les arènes de Béziers pour des représentations théâtrales et lyriques qui vont faire de la ville une « fourmilière humaine » selon le mot de Saint-Saëns.

En savoir plus
Marie-Gabrielle Soret, DOSSIER : Saint-Saëns dans Gallica 
Claude Lapeyre, « Dans l’arène … », BSAB, 1984 
Castelbon de Beauxhostes, L’âge d’or du spectacle lyrique aux arènes de Béziers, Ed. du Mont, 2007 
Lieu de séjour de Saint-Saëns à Béziers 
 
Illustration
Parysiatis aux arènes de Béziers en 1903

L’eau de l’Orb à Béziers

Jean Guibal Laconquié (1744-1811) arpenteur biterrois issu d’une famille de laboureurs rouergats, passionné par l’œuvre de Riquet, ne cessa d’étudier le moyen d’amener l’eau potable à la ville de Béziers. Son projet de machine hydraulique sera présenté à l’Académie des sciences qui l’approuvera le 19 mai 1781. La ville qui comptait alors 25 000 âmes et dont la population ne cessait d’augmenter éprouvait le manque d’eau surtout en été et lors des incendies, « enfin par la malpropreté des rues, radicale et indestructible autrement que par une abondance d’eau ».

Au siècle suivant c’est à l’ingénieur Cordier que l’on doit l’alimentation de Béziers en eau.

En savoir plus
Projet de machine hydraulique par Guibal 
Extrait des registres de l’Académie royale des sciences du 19 mai 1781, relevé dans : 

Gazette du Commerce, (Paris), 1783-03-08, Extrait p. 149-151 
Gazette du Commerce, (Paris), 1783-03-08, Extrait p. 158-159 
Gazette du Commerce, (Paris), 1783-03-18, Extrait p. 173-174 
Pierre-Marie Alazard, Guibal-Laconquié Jean (1744-1811), Béziers, 1996.  

Illustration
L’Orb depuis la cathédrale de Béziers

L’éléphant triomphal

L’ingénieur Ribart de Chamoust, ancien directeur du canal à Agde, associé à l’Académie de Béziers, présenta en 1753 le projet de « l’Éléphant triomphal », fontaine monumentale à la gloire de Louis XV, à l’intérieur de laquelle se trouvaient les appartements du Roi, et qui devait être érigée sur la hauteur de champs Élysées dans la perspective des Tuileries. Le détail du projet sera publié en 1758.

Il fera un certain bruit dans le monde des arts et souleva les orages de la critique, avant d’être finalement oublié. Sur son emplacement se dresse aujourd’hui l’arc de triomphe de l’Etoile voulu par l’empereur en 1806.

En savoir plus
Architecture singulière. L’éléphant triomphal. Grand kiosque à la gloire du Roi. Par M. Ribart, ingénieur, & membre de l’Académie des sciences & belles-lettres de Beziers. A Paris, chez P. Patte, architecte & graveur, rue des Noyers, la sixième porte cochère à droite, en entrant par la rue S. Jacques. M. DCC. LVIII. Avec approbation et permission. 

De Bellevue, « L’éléphant triomphal » dans le Chenil, juillet 1793, p. 578-580.  

Illustration
L’éléphant triomphal